Une nuit pas commode (Ikéa) 2


C’est seulement aujourd’hui que je relis la nouvelle écrite en une nuit pour le prix de la nouvelle érotique, organisé par Les Avocats du Diable et Le Diable Vauvert. C’est poussé par les rappels régulier du groupe Facebook des d’auteurs ayant participé au PNE, et en constatant les statistiques lamentables du taux de fréquentation de mon site, que je me lance dans le récit de cette nuit-là. Ce vous allez découvrir va vous étonner (Spoil, non ).

Oh ! Elle n’avait rien de glamour. A l’heure où fait rage un débat sur la rémunération des auteurs au salon du livre, il est de mon devoir -que dis-je, c’est une mission divine même- de rétablir toute la vérité sur le travail harassant de l’auteur.e de textes érotiques. Point de filles nues sous  la pente du toit qui me sert de bureau. Point de film porno pour raviver mes sens. Point de wiskhy qui déliterait le peu de neurones conservés et en cours obsolescence. Non, une table de nône (en promo dans les trouvailles bonne affaires de chez Ikéa), une vieille lampe architecte qui a survécu avec mes neufs vies de chatte, une lampe en forme de de hibou (information capitale que vous comprendrez en lisant mon texte de cette année) et un ordi dont la carte jenesaisquoi ne souhaite pas reconnaître le wifi. Et un silence. Et une paix royale (comme les croquettes pour chien).

Ayant été sélectionné l’année dernière mais pas retenue comme THE finaliste (tu peux lire le texte ici. Oui c’est plus facile de faire de l’auto-promo que de sucer sa propre bite, surtout quand on a entre les jambes un truc plus facile à ranger dans une culotte.), j’ai essayé de faire un texte plus « normal », consciente qu’un prix est décerné à un écrit qui va faire frémir le plus grand nombre possible de lecteurs. Diner de cons… bon. Quelle drôle de consigne ! Je me souviens quand je suis allée voir ce film au cinéma. J’ai ri  à gorge déployée.  C’était une pure  jubilation d’entendre la salle dire « mais quel con ! » avant même les acteurs. Cependant, cette lui-là,  pas question de partir sur ce thème. Diner de cons, diner de moules…bon. Je n’aime pas trop trop les fruits de mer (ouais c’est depuis que j’ai trouvé des crabes dedans. Ça pince ces saletés. Comme les perce-oreilles de la salade de potager. Oui c’est un fantasme. Et alors ? Je suis toujours dans le sujet, non ?). Donc, reprenons. Des cons installés sur une commode en rang d’oignon que je pourrais lécher à ma guise c’est bien ça (il faut p’être que je vous précise que le thème était  Diner de cons et le mot final Commode). Non, c’est peut-être trop trash, je vais encore faire dans la pornographie qui va faire fuir les lecteurs sensibles. Filons la métaphore du repas (trop facile). Et convions Marguerite au banquet.

Pour la faire courte, l’exercice principal a consisté à envoyer deux messages aux copines du net qui bossaient dures elles aussi.  Ensuite, j’ai enclenché le mode asocial sous les combles fraichement rénovées de cet appartement de ville dont quelques amants ont soulignés le côté « romantique sous les toits de Paris ». Sauf que je ne suis pas parisienne mais osef ! Et que les quelques amants se compte sur le doigt d’une main. Mais bon, ça fait artiste alors ça va. Je me sens flattée (c’est comme flatulence mais la cape en moins. Les vieux de twitter comprendront)

J’ai relu mon texte, c’est délicat mais chiant à bailler aux corneilles. Autant s’avaler des pets de nones et tant pis pour un hypothétique régime ! Bailler aux corneilles, ne veut absolument pas dire bailler d’ennui. Et quelle idée,  de tailler un costume à Anaïs Nin ! On avait dit qu’on restait N O R M A L ! Le « on » étant la somme des voix contradictoires, faite de moi surmoi en-dessous de ça que tente de nommer Je.

Puis, j’ai dormi. Puis, j’ai oublié la nuit studieuse. Puis, j’ai oublié le texte et le PNE. Puis, j’ai eu piscine, poney et même pas aquagym.  Soudain, le net sursaute. Le choix des textes finalistes va être rendu public. En lisant, la liste des sélectionnés, je m’aperçois que je ne connais même plus le nom de ma nouvelle. Après quelques recherches, je constate que je ne suis pas dans les élus ce qui ne m’étonne guère. Mes deux copines en sont ! Cool ! Et quel plaisir de se lancer des défis grâce à d’autres fous d’écriture.

PS : Dans ma chambre sous les toits , je viens de finir de monter la dernière commode

PS2 : Tu peux venir me démonter, mais en laissant la notice de remontage et la clef magique

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Illustration : 1907-1977. Année 1929. Elizabeth « Lee » MILLER, modèle


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