Encore une fois, invite-moi à passer le doigt au-delà de ta frontière. Entre tes jambes écartées, je m’installerai comme on s’allonge dans un transat sur la plage. Je te donnerai le temps qu’il faut pour contempler les nuages. Le long de ta cuisse, je dessinerai un mandala éphémère qu’effaceront les premières vagues de midi. J’aimerais ta peau claire dans cet instant que tu confies à mon index. Il tournera autour du pot, lentement, juste pour agacer le cercle de tes envies. Tu palpites.
Peu à peu, mes seins descendront sur le matelas. J’embrasserai tes cuisses, j’embrasserai tes arrondis aux parfums de premières pluies. Tu espéreras. Le temps glissera sur les nuages lents. Je te laisserai en deviner les formes. Regarde, un homme canon. Un lapin assis au salon. Un goéland jouant aux quilles. Une cabine de plage qui prend le large. Ma langue fera le tour de ton île ronde. L’oreiller s’écrasera sous le poids de ta tête. Je te demanderai de passer un autre oreiller sous tes reins. Ma langue prendra ses quartiers entre tes cuisses. Mon nez s’écrasera sur ton périnée. Je manquerai de souffle, et ma langue raide souffrira des petits mouvements que je lui impose. Tu soupireras et je saurais que ma patience aura sa récompense.
Tourne le doigt. Tu palpites et je souris, sûre de mon cap. Scriiclic. Un petit tube s’ouvre et du liquide frais coule sur ton rond. Les yeux planqués dans les nuages, tu ne peux pas voir le bonheur qui souffle sur mon visage. D’une palpitation à l’autre, mon index entre en ton port. Nul besoin de remorqueur pour me guider dans le chenal. Ton corps me guide. Je m’avance. Ma joue se pose contre ta cuisse. Là commence, le grand combat de mon doigt. Il doit tenir la vague, suivre le courant sans se noyer. Il doit résister à la pression des bas-fond. Aspires mon index qui te montre le chemin des plaisirs. Tu plonges. Engouffres-toi dans les cumulonimbus. Lâche tout. Vis ! Prends.
Invite-moi, une encore une fois dans les limbes de tes draps boisés.
***
Illustration : Apollonia Saintclair
Sea,Sex and sun…et que tes mots réchauffent et font du bien (on est dans les nuages).
Je profite de mon passage pour dire qu’il est dommage que Marie ne répond jamais aux commentaires de ses fans.
Vraiment dommage.
Les nuages sont les rêves
(Ah et oui, je ne suis pas à disposition)
Les prochains nuages vont m’inspirer et continuer cette histoire au creux de mon âme. Merci !
Au creux de votre âme, jolie expression :)