Hamburger de bistrot, je vais te dévorer le gigot.
Large, épais, chair. Faim de toi au loup.
Toi le guerrier, l’homme, petit, fini, fourni
Ce poisson au bistrot, tu lui avales le bulot.
Ce soir j’ai faim. Donne le pain, aspire le vin
La bouche immense, le steak, le ketchup
Con cornichon qui se fait la malle
J’en mets partout. Je m’en fou
Toi mon gigot, tu vas prendre gros
Saliver, regarder, les dés sont jetés
Inverse sans verser. Valser entre deux cafés.
Après s’en souvenir. De ton corps ferme.
J’attrape mon foulard. Prends le départ.
Adieu le bistrot. A moi ton gigot. D’agneau
Ce soir j’ai faim. Très faim. Et toi tu préliminaires.
Laisse tomber la fadaise. Laisse tomber, englouti-moi.
Mon sexe hurle. Entend la perle
Comme un sauvage, tu crains. Viens.
Rien, rien, ne peut troubler mon appétit.
Rein, coup de rein, encore et mes jambes écart.
Bute. Bute. Rebute. Et reviens. Inon-dations.
Allongé, tu reviens. Alanguie tranquille.
Tes mains écartent. Ta langue et la voie lactée.
L’étoile méridienne. Tu fais le beau, tu fais le pont.
Ma main huilée sur tes reins. L’étoile de l’agneau.
La grande Ourse, mon gigot. Mon doigt gras.
Grignote tes entrailles. Ton doigt au même chemin.
Ce sexe, garni. Conquérant, redoré.
Fiche-le-moi dedans.
Rentre dans le beurre.
Je vais t’épuiser, je vais te faire suer, te faire rendre ton jus.
Je tombe épuisée. Partie, dissoute.
Clouée au lit.
***
Illustration : Apollonia Saintclair L’invitation
J’ai faim, à en devenir indécent, j’ai la dalle féroce et les appétits carnassiers…
Mangez mon ami, vous me faîtes mal au cœur de chair, à rester à saliver ainsi
Mes appétits ne sauraient être rassasiés qu’à l’orée de ton con, qui verra ma salive y couler féroce.
Oh putain, j’en suis tremblant et vibrant…
Des mots au pas de charge, qui avancent au trot cadencé, inexorable montée du désir plaisir.
E X P L O S I O N
Heureusement madame que vous paraissez savoir éteindre les incendies que, tenace pyromane, vous semez de votre doigt magique a côté duquel celui de l’ange au plafond de la chapelle sixtine est une vaste fumisterie !
:-))
Éteindre les incendies ? Mais je ne suis pas pompier
Mon Dieu mais elle a encore faim ! :D
Je suis clouée au lit mais heuuu je crois que j’ai fini par arriver a légèrement abuser faut dire… Mais demain ça serai bien que ça ne se voit plus du tout j’ai un gros gigot sur le feux !
Fabuleux ton texte Marie !
Ouais, les fêtes ça rassasient mal niveau sexe :D
Merci :)
Ca sonne, ça slame, ça claque !
J’ai écouté ces sons :)
Délicieusement décrit ce dilemme entre les préliminaires et un ébat rapide et intense
Avaler rapidement ou savourer…