Voyage


Trip 3

Ce sont des voyages dont nul ne sait quand ils commencent. Ils prennent source dans les sourires. Ils sont volutes entre deux mots, vent dans les caves, pierre sous rivières, feuilles de métal souple, traces dans la chair, morsures vertes. Ils sont des oiseaux dansant sur un tissus rouge qui glisse sous des fesses larges. Nul ne sait quand on en revient. J’ai vu l’homme arracher le tissus imprimé des reins de l’autre fille. D’une main sûre, il l’a fait volé. Elle avait les mains liées, les cheveux libres et les seins pointus. Elle se tortillait comme une carpe prise dans un filet. Elle se glissait dans le jeu aussi […]


Où les pieds sont chats 2

Sa tête caresse mes pieds. Allongée au soleil un livre entre les pattes, je ne l’ai pas vue arriver. Elle est sorti de nulle part et sans prévenir, elle se caresse contre moi avec application. La tête, le cou, les oreilles. La voilà qui mordille mon gros orteil. Je la laisse faire craignant de déranger son plaisir. Ma chatte est soyeuse et noire, doux velours fourré. L’oreille encore, le cou. Mes ongles bleus ne savent pas bien ce qui leur vaut cette dévotion. Elle lèche, un peu, reprend ses caresses. Elle se fait plaisir sur mes plantes, les renifle, les lèche, les mordille. Et j’aime ça. Ma chatte câline, instinct […]


Hommage à Jacques

Il disait le prénom d’une femme et j’ai répondu l’idée d’un rosier. Au dernier repas avant le coton qui enserre le sexe, noirs étaient nos liens. Pas comme tu le penses, comme la vie se danse. Tremble le torse, les dents sur le téton libre, tremble de plaisirs. A travers le hublot du train, j’ai dit au revoir au deuxième étage, tu me l’avais demandé. Pourquoi bander des yeux verts ? Pourquoi bander ? Je voudrais que tu sois le roi de ma colline aux heures où le soleil te caresse la terre brune. Je serais ta vestale, perchée dans les tensions de tes mains. Mes larmes ôteront l’apprêt de […]


Liane Diane 2

Sur la pointe du pied, la liane murmure. Et mon téton, direct entre deux longes, s’écrase face à elle. Ici ce n’est pas le piquet de la chèvre. Ici, ce n’est pas l’homme qui m’attache, reste sage à ta place, sans argent mais avec mon admiration. Je ne veux pas être un idéal. Je voudrais être. Je veux aller voir le loup sur la colline ou chez mère-grand. Mais les chèvres libres se font manger, la nuit, malgré le combat, on l’a apprend par cœur. Je me débats face au loup, je laisse les lianes me contenir. Combien de temps dure la bataille ? Sous le coton noir, seul cache, […]