Philosophie


Barbare 1

Entre mes cuisses se logent mes préjugés au crâne rasé. Il étrenne sa barbe fraichement rasée, douce caresse sur mes lèvres lisses. Il se barbouille de mouille. Entre mes cuisses mes préjugés se sont éteints. Ils sont de beaux yeux à l’âme des profondeurs. Je contemple. Ce sont des courbes et des dunes, blanche et crème. Ma peau glisse du haut de mon genou à la rencontre son épaule. Noir, noir est le corbeau de chance, sur son épaule granuleuse. Blonde est sa barbe de barbare assagi, trait d’union nordique entre les peurs d’aujourd’hui et les craintes du passé. On disait d’eux qu’ils venaient, assoiffés de crânes, armés de bateaux […]


Osée 5

Jette-moi la première pierre, si tu n’as jamais jouis. Vas-y, je suis prête. Lapide-moi de principes, lapide-moi, j’ai déjà tout entendu. Je la connais par cœur, la route sans écart. Jette-moi tes livres rouges. Que mon corps se couvre de bleus puisque je suis la catin des nuits délivrées ! Vas-y jette-moi la première pierre, toi dont la semence se perd en scrupules dans un con de mer. Vas-y, jette tes soubresauts lourds sur mon corps froid. Vas-y. Oh, putain, j’ai jouis ! Putain de mon propre corps, je le donne aux plus offrant. Ils ont offert les étoiles du présent. Ils ont donnés la perdition sans retour. Ils ont […]


Hebdo 7

Je ne lis pas Charlie. Je ne l’ai jamais lu. Je ne connaissais à peine le nom de ces dessinateurs. Je n’aime pas fluide glacial, je n’ai jamais ri à ces trucs là. Cet humour ne me parle pas (celui de picsou non plus, hein).  Pour moi le Canard enchaîné et Présent jouaient dans la même cours : celle du mépris de son ennemi sans considérer celui qui est différent comme porteur de la même humanité.   En ces temps-là, quand naissaient ces élans dessinataires, j’étais enfermée dans un monde parfait, dans un monde qui se voulait intègre et hors du Monde. Tout ça – le sexe, l’irrévérence, les doigts […]


Serial amoureuse 16

 Le contexte, toujours le contexte Un événement étrange a ravivé un  questionnement qui flottait dans un coin de mon cerveau. Voilà l’affaire. Dans un environnement à la fois ouvert et fermé, le cul sur l’accoudoir d’un fauteuil club et la tête dans une serviette de toilette blanche, sous les élans pénétrants de mon accompagnateur, des mots se sont étranglés dans la trachée pour s’exorciser en râles :  Oh,  putain, je t’aime. Pourquoi ces mots tabous dans ce lieu qui porte peu à la romance ? Ce n’est pas la première fois qu’ils tentaient de se faufiler du vagin à la bouche. Et je me suis déjà permise de les prononcer, […]