Fougue


Crush de placard

Mes seins écrasés de sueur, mon cœur égaré dans un cendrier, mes sœurs en danseurs, perdue au cœur des ardeurs, j’ai écrasé deux crushs en plein vol. J’ai bu, mon corps pulse, t-shirt noir au son, j’ai bu trop bu de pils, j’ai écrasé deux cafards dans ma mémoire, j’ai dansé transe, transe, transe, seins, yeux fermés, de lae brun.e qui me regarde du coin de la salle je suis la copie sans y penser, je ne sais pas où je suis, je ne sais pas qui je suis, crushs cafards papillons, fondus au noir de mes pils, j’ai fouillé mon cœur, jusqu’à en avoir les ongles orange, j’ai expulsé […]


Valentin.e

Je voudrais te dire ce truc que je ne sais pas dire, un truc ouffissime , un truc qui fait dérailler le ciboulot. Mais, voilà, les mots me clouent le bec. Je suis au sol chaque fois que j’y pense. Je suis au bout de ma vie à rester dans le silence. Je suis au bout de ma vie quand j’imagine te dire. J’avoue, je te kiffe. Je te reluque avec envie. J’avoue encore que j’ai le cœur en chou-fleur quand je m’arrache le dimanche soir. Je voudrais que ça passe crème entre nous. T’inquiète bébé, on s’ra bien même si on se dit les mots jachère. J’aimerai te conter […]


Trois temps de la valse 2

C’est une danse en trio. Des pieds graciles sans chaussure glissent les rythmes sur le parquet. Pointe tout contre les peurs. Elle se cambre sous la pluie, goutte drue sur son dos. Chacun de ses seins encaissent la vie avec grâce. Ils se dressent face au ciel. Pieds contre-danse. L’un après l’autre, noir sur peau. Beige en percussion. Deux hommes et une femme. Son ventre frappe les cuirs. La grêle s’abat sur son dos. Pointe de pied. Pied le long du mollet. Stop and go. Elle tourne désir. Impulsion. Ouragan sur les côtes. Elle se heurte. Elle tourne le dos, le ventre tendu. Poings liés, pieds libres. Sa vie claque […]


Si occitant 4

Bien sûr que tu me manques, ta peau me manque, ton rire me manque, tes mains dans mes cheveux me manquent, tes lèvres sur les miennes sont absentes. Mais je n’ai pas mal. Bien sûr que la nuit me ramène ta tête écrasée contre le carrelage de la douche blanche, tandis que tes ongles noirs s’abandonnent. Bien sûr que mon sexe s’émeut encore de mon doigt dans tes entrailles, de tes râles et de mes reins qui s’agitent. Et mon cerveau bandait pour toi, de ce sexe érigé que je n’ai point. Je te possédais. Bien sûr que les draps murmurent au monde que tu découvris la cuillère tout contre […]