Fessée


La nuit, je vis 1

Plus rien n’entre ni ne sort. Pas de ma chatte. Plus rien ne sort de mon cerveau. Je n’arrive ni à lire ni à écrire et encore moins à lutter contre ces fichues répétitions, drogues de mes synapses. Si au moins elles me servaient à écrire du rap. Mais, non. Impossible de capturer la moindre phrase pour l’atelier d’écriture à distance. Rien. Vide. Aucune tâche qui construirait un futur n’arrive à franchir les barrières de mon ennui. Même les chimères aux yeux ouverts me sont inaccessibles. Mon imagination applique la distanciation sociale, strictement. Seule la nuit m’apporte une multitude de rêves. Quand je sors de mes murs pour aller au […]


Trois temps de la valse 2

C’est une danse en trio. Des pieds graciles sans chaussure glissent les rythmes sur le parquet. Pointe tout contre les peurs. Elle se cambre sous la pluie, goutte drue sur son dos. Chacun de ses seins encaissent la vie avec grâce. Ils se dressent face au ciel. Pieds contre-danse. L’un après l’autre, noir sur peau. Beige en percussion. Deux hommes et une femme. Son ventre frappe les cuirs. La grêle s’abat sur son dos. Pointe de pied. Pied le long du mollet. Stop and go. Elle tourne désir. Impulsion. Ouragan sur les côtes. Elle se heurte. Elle tourne le dos, le ventre tendu. Poings liés, pieds libres. Sa vie claque […]


Cambre-toi bien 2

Assise dans la douche, les plantes des pieds l’une contre l’autre, je contemple son cul qui me surplombe. La douche ronronne d’eau et de mécanisme simples. Les gouttes inlassables s’écrasent sur nos chairs. J’ai soif. Sur ma langue tendue, je laisse glisser l’eau tiède qui rebondit sur mon sexe écart. J’ai le doigt disparu dans ses entrailles. Il m’attend, il attend. Cambre-toi bien mon ami. Mieux, tu peux mieux faire. Je me repose dans la blancheur de l’instant  dont la seule couleur est celle de son cul rougi. Il fait tendre entre deux assauts. Je veux l’eau sur ma peau, je veux ton sexe dans le mien, ici, là comme […]


Fauve et noir 4

Féline en pot, immobile chasseuse sous l’arbre des tropiques, elle est miniature dans un appartement. Ses seins s’épanouissent lorsqu’elle enlève son débardeur noir. Quelque chose me chatouille la narine, obsédante sensation, délivrance impossible. Quand j’ai pu parler, la féline m’a gratté le nez de ses ongles. Oh l’intense plaisir ! Félin gris ramène sa proie, il est jaloux, dirait-on. Pauvre oiseaux capturé, pauvre ingénu, la féline lui défend d’attraper les innocents. Elle balaye les plumes, à demi-nue, tandis que mes pieds attendent au sol. Sous la ceinture bleue, je plonge, innocente capture. Il y avait cet homme dans le train qui a fini sa course dans la malle d’une voiture. […]