Féminisme


Bar à paillettes

Tout a commencé par un bar à paillettes biodégradables. Elles s’enlèvent avec l’eau, parait-il. Elles sont chères mais ça vaut le coup, disait-on. Je regardais toute cette agitation depuis une distance respectable. Les paillettes, très peu pour moi. C’est un truc de fille et je suis une âme double*. C’est un truc à me filer des boutons, déjà que je ne supporte pas le maquillage. Elles repartaient toutes décorées d’un impressionnisme post-pangolin : yeux, clavicules, épaules, bras écaillés. Non non merci. Nope. TOI MOI DES PAILLETTES, dit-elle. Je suis Nakuna de l’autre pièce, elle m’enveloppe d’un sol à pois noirs et blancs, elle m’entraine sous sa chemise, sa peau luit […]


Ne vous mariez pas les filles 9

Avez-vous vu un homme sortir à poil de la salle de bain Avec de l’eau autour de la baignoire Avez-vous un homme avec le sexe en berne Avec vos yeux tout dégoulinant de noir ? . Avez-vous déjà lu un homme fantôme Textos évanouis silence en réponse Avez-vus déjà lu un homme en rut Textos rapides en fer de lance ? . Quand ils sont beaux, ils sont idiots Quand ils sont savants, ils sont innocents Quand ils sont jeunes, ils sont impatients Quand ils sont vieux, ils sont contagieux . Avez-vous déjà vu un homme trop mou Extirper son sexe de dessous ses plis Se frotter le ventre et […]


Lettre d’amour 3

Cher.e Ce n’est pas la première lettre que j’écris à tes rêves. Le premier avait 7 ans en haut d’un escalier sombre d’où l’eau coulait sous les ponts. Le second avait 14 ans dans la procession pour aller à la table de communion d’où ont disparu les anges. Le troisième avait 20 ans partis en fumée dans un grenier rougeoyant. Les quatrièmes avaient tous 35 ans au fond des écrans blancs et des draps de même couleur. Mais, toi, je ne sais pas quel âge tu as, je ne sais même pas si tu es indigo. Je pourrais te donner des larmes de perles et des sourires d’étoiles. Je serais […]


Alors que j’essayais d’être quelqu’un de bien 4

Certains romans arrivent dans notre vie au moment opportun, comme s’ils venaient nous dire ce que nous pressentons.  Deux livres aux couvertures mates et roses se sont engouffrés entre mes doigts ces derniers jours. L’un est un cadeau, l’autre est une découverte spontanée. Le premier est un livre de Frédéric Lenoir. Je ne m’attarderai pas sur cet objet. Le développement personnel sous forme de morale déguisée en roman n’est pas ma came. Je n’aime qu’on me dise ce que je dois penser même sous la forme de contes ancestraux et de syncrétisme religieux. Fin du game. Le deuxième est arrivé dans mon sac suite à une grosse déception. J’étais venue […]