cordes


Minuit nu 1

Exposé, entier. Nu. Les bras en croix. Son sexe est une tempête calme. Serrer le cuir quatre fois. Une écharpe douce et chamoisée fait le tour de ses yeux. Il est beau, la tête enserrée dans la soie qui porte son odeur à elle. Quelques temps auparavant, il m’avait dit qu’il ne portait pas de caleçon sous son jean. Nous avions négocié sec avant de manger du saucisson. Une ceinture après l’autre, le piège se referme. Il devient une pièce de bois dont les biceps sont saillants. De petites lignes bleues, des veines sans aucun doute, cheminent vers ses mains abandonnées. La corde noire s’enroule autour des cuisses, serpent qui […]


Tire la barbichette 1

Son regard sous mon corps, son regard contemple, profite, surveille, soutient, prend. Marron profond. Tire la barbichette et la chevillette jouira. Cheveux en flou artistique. J’ai les ai plus court que lui. Je referme les yeux. Les autres sont autour. Je ne veux pas les regarder pour tenir ma bulle. Je sais qu’ils sont là. un couple flou. Des orteils vernis rouges. Des chaussettes blanches. Des pieds novices.  Je suis fière. Laisse-toi faire. C’est comme en danse, je veux aider mon partenaire, je veux être actrice et pas celle qui suit le mouvement. J’ai appris à danser  le rock entre filles, et j’ai toujours préféré être la  meneuse. J’apprends qu’on […]


Café du dimanche matin 2

Il déambule dans la cuisine, à moitié réveillé, un mug de café à la main. Il est vêtu d’un pyjama bleu-clair dont le pantalon est à carreaux bleu et blanc. Il aime cette cuisine et côté rustique-pas-fini. Un pilier de bois trace d’une ancienne cloison, sert de délimitation avec la salle à manger. Une table blanche, simple. Un timbre d’évier à l’ancienne. Un tableau très coloré au mur. Quelques photos de paysage accrochées à une cordelette par des pinces à linge en bois. Il se sent bien ici. En passant la porte de la cuisine, elle sourit : cette manie de remettre un pyjama au lever l’a toujours amusé. Quelle pudeur […]


Trip 3

Ce sont des voyages dont nul ne sait quand ils commencent. Ils prennent source dans les sourires. Ils sont volutes entre deux mots, vent dans les caves, pierre sous rivières, feuilles de métal souple, traces dans la chair, morsures vertes. Ils sont des oiseaux dansant sur un tissus rouge qui glisse sous des fesses larges. Nul ne sait quand on en revient. J’ai vu l’homme arracher le tissus imprimé des reins de l’autre fille. D’une main sûre, il l’a fait volé. Elle avait les mains liées, les cheveux libres et les seins pointus. Elle se tortillait comme une carpe prise dans un filet. Elle se glissait dans le jeu aussi […]