Tu viens, on baise ? Et aujourd’hui, comme il ne peut en être autrement, on va en parler. Je ne sais qui dégainera le premier. Seras-tu logique ou sentimental ? Seras-tu ému ? Seras-tu détaché ? Riras-tu ? As-tu peur de la mort ? Personne ne sait quels seront les mots, mais on en parlera. Aujourd’hui quelque soit nos opinions, quelque soit notre vie après la mort, quelque soit notre présent éternel et puis bastas, on en parlera. Aujourd’hui, dans notre ville, la pluie nous terrasse alors que nous sommes sans parapluie.
Tu viens, on baise. Les soucis continuent de tourner, mais on parlera entre deux cafés, on en parlera de toute façon. Et la voisine a de si beaux yeux marron que l’espoir est permis. Mais elle est si prude que c’est une pluie. Et la voisine demande à mes yeux, si son impensable arrive. Je souris d’un oui. Aujourd’hui, c’est comme la vie, on en parlera entre deux rires. C’est l’état d’urgence. L’urgence de vivre, l’urgence de baiser avec le monde en sidération.
Sur la chaise, je dépose les armes, un soutien-gorge l’un après la culotte. Il fait noir dans le cœur, il fait sombre dans la chambre, il pleut sur le sang. Alors, tes lèvres, aujourd’hui absentes, disent les mots du désir. Viens que je te lèche. Il te faut faire gémir la femelle pour bander de vie. A genoux, je suis au-dessus la langue rompue, à genoux sur la douleur. Gémis mon âme.
Cambre tes blessures, prends tes brûlures, mange le drap blanc des jours heureux encore. Mon doigt entre dans les plis resserrés du plaisir. Prends mon cul sans chichis. Nous n’avons plus le temps pour les chichis. Tu verras, après l’amour, la télé continuera d’expulser les horreurs. Le loup de l’argent n’est pas trépassé, lui. L’accouchement des morts n’est pas fini. La renaissance des vivants n’est pas encore commencée.
Baise mon cul, car dans une heure j’aurais repris le chemin. Baise mon cul, cambre toi, mon doigt fera frémir ta prostate. C’est tout ce qu’il nous reste. C’est tout ce qu’il reste. Ma jouissance est trop sidérée pour orgasmer. Aujourd’hui, dans ma bouche, ta vie coule.
Un seul mot me vient : fais chier…
Belle ode à la vie pour que les vivants renaissent.
Nicolas Xaddict
Il répondrait peut-être « viens, il est encore temps » . Un texte qui me parle. Touché par l’urgence.
Via FB
Et oui peut etre la seule réponse à la monstruosité d’etres abjects. A qui l’on promet 40 vierges pour l’après. Quelle connerie!!!
L’amour et la vie pour s’opposer à cette foutue mort qui fauche des innocents.
@casualito : avec ou sans poire de lavement ?
@Vagant : vivre encore et toujours
@mouvance1957 : je ne sais ce qui peut s’opposer à la mort, à part la vie dans le présent intense
Et aujourd’hui encore, il est urgent de vivre… ❤