Saccage ma sagesse 2


Ta bite me manque, dure, sèche, violente comme un amour. Ce n’est pas vraiment la tienne ni même la vôtre. La nuit, toutes les nuits, et les soirs aussi, je la sens tout contre mon con. Elle agace mon entrée, elle agace de ne pas entrer. Elle est là, sûre. Viens voudrais-je te crier. Aucun mot ne traverse la pudeur de mes lèvres. Évanescente présence au cœur du noir, pénètre mes chairs, prends tout de travers, clang, viens, va. Tire fort. Il le faut.

De dos, mon ventre de famine est écroulé sur le matelas. De dos, saccage ma sagesse, arrache-moi des soupirs de sexe, des feulements éperdus. Je veux un amour brutal sans fioriture pour l’instant d’ici. Ce n’est pas le tien ni vraiment le vôtre. Il est là. Simple. Prenant. Mon cul est ouvert, il sue pour toi, il pue de désir. Viens !

Ta langue fouille mon con feuillu. Tes mains malaxe mes cuisses. Elles possèdent. Elles claquent. Elles caressent. Ta langue ne me laisse aucun répit. Elle ne s’attendrit pas sous mes soupirs. Elle ne se lasse pas devant mes soubresauts. Elle tient le cap étroit du clitoris. Elle ne lâche rien jusqu’à ce que mon corps lâche tout.

Tes doigts en rythme soutenus sentent. C’est bien dis-je. Continue, ici. Là c’est douloureux. Là ! Oui ! Ton instinct me suit aussi sûrement que le lion arrache la robe d’une gazelle éprise. Tes dents mordillent mon cou, je suis à toi, chatte fébrile.

Ma langue sur tes couilles cherchent le bonheur. Lâche tes zèbres. Va, saute sur les herbes grasses. Va mouille les fêlures de nos folies. Tes yeux bruissent. Ta bite trésaille. Elle brûle.

Tel un baise main, tes lèvres embrassent mon poignet où se dessine la mer en cordage noué.  La terre hurle que la vie est à portée de bouche loin des origines. D’autres caps au loin, comme autant de grands vents sur les îles. L’histoire s’apaise sans en rien savoir. J’ai basculé en ta peau, terre promise sans promesses .

Entre mes doigts, coule tes prémisses. Soubresauts dans ma paume. Viens poser ta tête entre mes seins. Venez donc, ami des draps bleus.

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Illustration : alphachanneling

 


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2 commentaires sur “Saccage ma sagesse