Jette-moi la première pierre, si tu n’as jamais jouis. Vas-y, je suis prête. Lapide-moi de principes, lapide-moi, j’ai déjà tout entendu. Je la connais par cœur, la route sans écart. Jette-moi tes livres rouges. Que mon corps se couvre de bleus puisque je suis la catin des nuits délivrées ! Vas-y jette-moi la première pierre, toi dont la semence se perd en scrupules dans un con de mer. Vas-y, jette tes soubresauts lourds sur mon corps froid. Vas-y.
Oh, putain, j’ai jouis ! Putain de mon propre corps, je le donne aux plus offrant. Ils ont offert les étoiles du présent. Ils ont donnés la perdition sans retour. Ils ont savourés mes chaleurs. Ils ont offert leurs entrailles. Ils ont percutés à coup de sexe sans faille, les parois inexplorées. Je jouissais du plus profond de ma gorge. Je jouissais, et tu n’as pas entendu mes hurlements de louve déchainée. Je suis la putain qui donne sa jouissance au plus offrant.
Alors, vas-y balance-moi tes préceptes. Jette-moi le poids des patriarches à la gueule, jette sur moi l’opprobre, jette-moi sur ta paillasse. Jette-moi au fond de ton jardin comme la gangrène suintante. Jette sur moi l’œil de la concupiscence et tu verras la tienne dans le reflet de ma pupille brillante.
Je suis ce que tu renies. Je suis ta bannie. Je suis la voie de ton salut. Je suis la voix qui crie dans le désert de ta chair encastrée dans un livre rouge. Je suis la pute des oasis. Viens boire à ma source.
Très puissant. Bravo ! .
Salir et mépriser ce que l’on n’a pu obtenir, désespoir violent si souvent masculin. Et complicité des frustrés de tous sexes.
Hier j’étais à Florence. Salle 53 des offices, « Suzanne et les juges ». Dite aussi Suzanne et les vieillards
Tu me b…e ou je te dénonce et te fais lapider !
« Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, je suis derrière » georges Brassens.
Je dois reconnaitre que je ne m’attendais pas voir ici souffler une inspiration d’origine biblique.
A M D G ?
Oui, je me suis laissé emporter par la fougue de ton texte, une sorte d’appel à la désobéissance lubrique.
Mais c’est quoi, ce « con de mer » ?
@Vagant : Merci
@Paul : Vive Brassens !
@UnJoueurParisien : non, ce genre de lieu, n’était guère ouvert aux filles
@Cui : la mer représente l’émotion