Préambule : Titre de pute à cliques
mais pas de tête à claques
Lisez tout ce contenu, vous connaîtrez les coulisses extraordinaires des nuits orgiaques
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Cette année, j’ai participé au concours de la nouvelle érotique (ceux qui aiment la précision trouveront tous les détails dans le lien). Les auteurs inscrits doivent écrire en huit heures, entre minuit et 7h du matin. Outre la contrainte de temps (oh oui contrains-moi fort !), il faut y ajouter deux contraintes rédactionnelles :
Contexte de situation : EST ÉPRIS QUI CROYAIT PRENDRE
Mot final : RICOCHET
Pour cette folle nuit de changement d’heure, nous étions 406 auteurs confirmés à s’être inscris et être acceptés (ne pouvaient concourir que les personnes ayant déjà publiées sur quelque support que ce soit). Un groupe Facebook, nommé avec facétie « l’orgie des 406 », fut créé pour l’occasion.
Pour ma part, je dois remercier Saraghina pour son message qui m’a poussé à m’inscrire. Sans elle, je ne l’aurais pas fait. En effet, l’année dernière, je m’étais inscrite puis j’avais abandonné très vite: les contraintes et la fatigue avaient eu raison de moi. Vous pouvez trouver ici le texte de la lauréate de l’année dernière. Et puis, j’étais ravie de partager la nuit, à distance, avec Nora Gaspard ma toute première muse. Enfin un twitto (vilain terme pour dire utilisateur de twitter au masculin) a posté qu’il suivait les meilleures auteures érotiques… Que voulez-vous, je suis terriblement sentimentale !
Un autre évènement changea le cours de l’histoire (enfin de ma nouvelle) : l’appel à un ami avant de commencer, escarmouche et réconciliation comprises. Après, je ne pouvais plus reculer. Et ce battement d’ailes de muse fut mon moteur secret et ma came pour tenir toute la nuit.
J’ai lu qu’un prof de français avait, avant de commencer, je cite « choisi (mentalement) les points de vue narratifs, c’est à dire deux points de vue internes à la troisième personne (pour changer du « je » fictif) avec des interventions de l’auteur ». Gloups. Euh, je, ben, non moi, en fait, non pas du tout. D’autres auteurs ont fait la sieste, fait la fête avec des potes, prévu des victuailles, etc. Ma seule préparation fut de croire que l’heure de réception des consignes était 21h au lieu de 23h55. Voilà, voilà…
Pour vous en avant première, voici les coulisses :
(c’est interdit de dire quoique soit du texte jusqu’à l’accouchement du jury)
– Ouvrir son vieux PC. Il faut bien trois ou quatre heures pour cela. Au bas mot
– Téléphoner à un ami
– Écrire un poème pour patienter
– Ouf ! chouettes contraintes, (mais bordel ! je ne voulais pas ENCORE parler de passion/amour !)
– DM à la copine d’écriture
– Pas de playlist ni de musique à part celle des souris dans le placoplâtre. [Note à moi-même : arrêter de nourrir la chatte qu’elle chasse les souris, c’est son job]
– Café lyophilisé de Lidl MAIS pur arabica
– Mug rose Ikéa (j’ai aussi le gris, le marron et le beige)
– Écrire. Bander. Lécher. Râler.
– Chocolat ?
– Lecture du groupe FB pour voir que ricochet est bien AU SINGULIER (et merde, il faut que je change ma dernière phrase) et pour voir que les autres galèrent aussi.
– Dictionnaire des synonymes
– Faire pipi (Ne vivant pas dans une nouvelle érotique mais dans un bête espace avec un toit dessus, je n’ai pas d’esclave sous la main pour pisser dessus.)
– Rerererefaire un café
– Aimer son personnage
– Faire pipi
– Sarcler le texte. Lécher encore un peu.
– Mal au dos (manque toujours d’esclave pour un massage)
– Bon, à quel moment on arrête de relire et de relire encore, sachant que je ne vois plus les fautes même en lisant mon texte en partant de la fin (technique pour éliminer quelques coquilles) ?
– Cliquer sur envoyer (ou envoyé ?)
– Aller se coucher à 5h ou 6h du mat (je ne sais plus quelle horloge est à l’heure)
– Ne pas dormir
– Se réveiller à 9h30 (du coup j’ai dû m’endormir)
– Rêvasser que j’ai gagné, que j’ai les papillons dans le ventre quand on m’appelle pour me le dire, que j’offre un voyage (en Espagne, en Corse, au Canada (non c’est trop cher)) à ma famille. Comment ça se passe trois semaines en Camargue (aaah retrouver ma Camargue chérie) en résidence d’écriture ? On est obligé de parler avec des gens ? On peut emmener un soumis pour faire le café, puis le battre à demi-nu penché sur une barrière ? Les cravaches sont-elles en prêt gracieux ou faut-il venir avec la sienne ?
– ne pas relire la nouvelle ne pas relire la nouvelle ne pas relire la nouvelle ne pas relire la nouvelle ne pas relire la nouvelle ne pas relire la nouvelle ne pas relire la nouvelle
– Regarder juste un petit peu
– Tomber sur une méga faute d’accord
– Descendre une boite de mouchoirs à défaut d’une bouteille de Chivas 18 years
– Adieu chevaux fous, gardians bien montés et sol lunaire (pour le soumis, ça peut toujours s’arranger)
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Rendre un premier jet, c’est dur… Savoir que j’ai laissé des fautes d’orthographes, qu’il doit manquer un ou deux mots, ou encore que certaines formulations doivent être faire hurler les grammairiens, ce n’est pas super confortable.
Et pourtant de cette expérience, je garde des sensations longues de douceurs, comme après un beau et complice peau à peau. Écrire la nuit libère peut-être des endomorphines.
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Ps : un autre point de vue de l’orgie chez Clarissa
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Illustration : Écrire partout
Pres de vous pour ces moments électriques et cafeineux!
Merci de nous les faire partager….
Pour ma part, j’ai carburé au Coca-Cola que je ne bois jamais. d’ailleurs, ce que je n’ai pas bu de la bouteille dans cette nuit blanche est toujours au fond de la bouteille.
Ahaaaaaaaaaa j’ai hâte de te lire quel que soit le résultat…. qui est quand ?
@PaulAuster: c’est aussi mon plaisir
@EllieC: en février. y’a le temps !!
@Orélien : Vivement vous lire (pour le coca qui reste ne comptez pas sur moi, pour finir la bouteille. Je n’aime pô tu tout)