Je n’ai pas envie
Je n’ai pas d’envie
J’ai les jours las
J’ai les jours plats
Les jours trop plein trop mangé trop bu trop travaillés trop de soins
Trop dans la tête trop dans les tripes
J’ai le non désir, le non sexe, le vide du trop plein
Le sexe se défile dans un vide sans rien
J’ai le calme sans la tempête
Une houle peut-être
J’ai désirs avortés sur drap blanc
soupirs enfouis de fatigue
j’ai caresses perdues
désir en tête frémir aux tripes
Pas au sexe
J’ai sourires échangés avant de dormir
maladresses veut-on du sexe ?
Je veux dire veux-t-on avec nos corps
Ou veut-on
ça se fait quand on est un couple
J’ai les sourires échangés autour d’un verre
regards maladroits yeux fuyants
désirs tout près non éclos
Je suis les demandes évanouies
Je suis non formulée
hésitations
demandes formulées
auxquelles on répond non
Tout ce sexe non fait non consommé gardé en réserve
pour les jours d’envie
Pour les jours de consentement à pleine main
Pour les jours de peaux denses
Pour les intenses
Au tempo perdu
Je suis les seins sous un sweat d’hiver
Les hanches douces
Les paumes d’acier
Les lèvres fraiches
Les peaux enfouies sous le coton
Les plaids bonheur sur lequel nos chats prennent plaisir
Je n’ai pas envie
Pas aujourd’hui
Peut-être jamais
Ni dans la tête ni dans les tripes
J’ai le porno sur fond d’écran
Je n’ai pas de bite dans une chatte
Je n’ai pas envie
Je n’ai pas le sexe lesbien, not now, je n’ai pas le sexes gay, je n’ai pas le male gaze, je n’ai pas les hanches queers, je n’ai pas mon désir
J’ai le shibari ensablé
J’ai le futomomo révoqué
J’ai le TK sans attache
J’ai la corde aride
Et l’ojo sans do mineur
Le dos brouillé
Le lodomé automatique
Ichinawa sans la foi
Je voudrais dire les sexes en jachère
La terre noire et labourée
Mes mains souples
Mes mains gantées
Mes mains sans rien du tout
Mes seins sans rien du tout
Mes seins sans sexe
Nus
Au repos
Nus pour moi
Nus pour personne
Nus à fleur de coton
Nus sans désir
Nus heureux
Je voudrais dire le sexe sel de vie
La vie sans sexe
Le bien doux
Le désir doux
Je n’ai pas envie pas aujourd’hui
Pas avec toi
Peut-être demain
Peut-être toi
Peut-être sans fatigue
Peut-être sans travail
Peut-être avec fatigue
Peut-être toi et toi et toi encore
Peut-être sans soucis
Mes seins avec tout
Mes mains complexent
Mes cordes rudes
Les douleurs plaisirs
Tes désirs aux creux de mes oreilles
Tes soupirs sur ma nuque
Tes désirs enfuis
Tes manques de désir aux creux des bras
Tes silences en danse
Tes seins sur le miens
Tes sourires avant de dormir
Je suis le jour d’après
***
Si vous voulez entendre le texte lu par Nora Gaspard lors du Love & Sex festival c’est ici
Illustration : Caroline Harrison
Je te souhaite de retrouver l’inspiration sexuelle, très vite Marie.
Peut-être, autour d’un verre avec une copine.
Les femmes savent se comprendre entre elles, et redonner vie à l’excitation.
En échange de paroles, et pourquoi pas, physiquement par la suite.
Ton prochain billet, je le souhaite « plein sexes et de jouissances ».
beaucoup de souffle(s) qui m’indiquent que le désir n’est pas parti très loin…
J’ai écrit ce texte pour ma participation au Love & Sex festival. J’ai eu l’envie d’écrire sur le non désir suite au spectacle Les Encombrantes qui traite de la sexualité de femmes, de désir, de non-désir et de sexe. Je trouvais chouette d’évoquer aussi ce pan là de nos vies
Ce qui est dommage, Marie, c’est qu’il n’y ait jamais de réponse de ta part, aux commentaires.
Pas d’échanges.
Ça n’incite pas tes lecteurs et lectrices à venir poser des mots sur tes textes.
Attention, à ce que tes fidèles ne désertent carrément ton blog.
C’est écrit : « Si tu as envie d’écrire, j’aurais plaisir à te lire », il manque et « et répondre ».
Pourtant, on est bien ici.
Cela fait plusieurs que vous venez commenter mon blog en venant quémander une réponse de ma part. Là, vous me menacez de plus venir me lire. Je n’ai aucune obligation de SAV parce que j’écris. Vos comportements sur ce blog sont malaisants. Je n’ai pas besoin de votre validation. Vous n’avez rien à exiger de ma part.
Je vous entends déjà rétorquer : » mais il ne faut pas le prendre comme ça, tout va bien se passer, ce n’est pas dans mon intention, ou rolala, on leur fait des compliments et elles ne répondent jamais, je ne sais plus comment me comporter ». Apprenez seulement à ne rien exiger de personne.
D’autre part, dans le commentaire précédent, vous dites « Je te souhaite de retrouver l’inspiration sexuelle, très vite Marie.
Peut-être, autour d’un verre avec une copine. Les femmes savent se comprendre entre elles, et redonner vie à l’excitation. En échange de paroles, et pourquoi pas, physiquement par la suite. » 1. Vous ne savez de ma vie, encore moins de ma vie sexuelle 2. Vous connaissez le mansplaining ? 3. Demandez-vous à un auteur de polars s’il va bientôt retrouver l’inspiration en tuant quelqu’un ou allant boire un verre avec des tueurs car les hommes s’y connaissent bien en violence sur autrui ?
Merci de votre réponse très explicite.