Colombe orange 3


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Au delà de ma gorge, la musique se millefeuille. L’incendie de ma peau s’expulse par mes yeux fiévreux. Mes soupirs sont striés de rouge. Vous êtes tout autour de mes excès. Nous combattons les mêmes démons à coup de chimères . Nous sommes chacun face à nos folies qui s’entrechoquent. Pourquoi ? Il n’y aura pas réponse, ni contre le mur orange ni sur les draps gris.

Votre sexe est le seul horizon de ma débauche tandis que mon corps se cabre. Les bas de la mariée recyclée rayent le parquet. Les talons sont en argent, et le con nu. Près de la mezzanine, reviennent les fantômes des baises passées. Dans le sillage de demain, vous trouverez les traces des liens. Pourquoi s’attache-t-on ? Seuls les gémissements de rage dépravée répondent.

Le cocon vide de vos chaussures s’égarera près du canapé. Dans la lueur de la nuit, gémissent les seins indolents. Même le ventre crie sa stupeur. Qui pousse les colombes dans les cordages noirs ? Seul le mystère répondra au voyage.

Qui sourit aux rouges ? Qui fond sous le chocolat ? Qui revient à la dépravation, chaque samedi de l’an bleu ? Quelle main tend sa liberté ? Quels instants ? Qui es-tu ?

Votre sexe se voit, monsieur, tandis que le mien se boit. Dans les sourires, le vin rouge décuple les emphases, et le sourire claque sur le parquet. Il manque un récital de piano. Il manque de l’huile à étoile. Il manque la cire dégoulinante. J’aurais dormi sur votre oreiller et le matin serait venu si vite. Il faudra revenir. Les colombes reviennent toujours sur le lieu du vice. Toujours.


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