Nouvelles


Citron clair 1

Tarte au citron comme tous les lundis, mots simples et servis sur plateau d’albâtre, meringuée bien sûr pour se pourlécher les babines, acidulée comme un cunnilingus d’été Clair-obscur comme les mardis de chiens et de loups, Claire est la face obscure de ma lune, citronnée bien sûr pour se lécher les pointes, suave comme une nuit cachée A la clef, vous trouverez le jour suivant, Sodome accueille de simples jouisseuses, derrière le tronc se cache l’arbre des dons, à clef vous toucherez le sol Au clou, vous accrochez vos quatre jeudis, batifole fada des garrigues sans taille, suce la paille rêche pour trouver la rivière, drue comme la sauvage échappée, […]


Être verni 1

J’aime quand tu viens en jupe. J’aime quand tu as les pieds vernis et quand tu portes des talons. J’aime quand tu portes du rouge. Viens sans culotte. Je me moquerai de tes ongles gris. Marie ! Enfin, tes ongles ! J’aime quand tu portes des bas. Érotisation à sens unique, érotisme appris dans les paquets de lessive. Haha, tu as souvent les ongles sales, non mais je dis ça pour rire. Haha ! Aujourd’hui, le sang coulera sur le drap blanc. Entre les plis de mes fesses si rondes et si sensuelles, objet de tous tes désirs. Le rouge suintera entre mes poils frisés et bruns. Seule, heureuse. Les […]


Je ne connaissais que l’alchimie des pierres et des cordes 4

Je ne voulais pas parler d’amour. L’amour ce n’est pas du sexe, l’amour n’est pas une corde et encore moins un caillou. Je ne sais rien de l’amour, et ce n’est  pas une litote pour savant. Je ne connais que deux choses dans la vie : les pierres et les cordes. Les pierres me parlent. Eparpillées sur le sol, elles me disent où je dois les poser pour élever un mur sans mortier. Je ne les entends que dans le silence des oiseaux libres. Dans ma campagne, je monte des murs de pierres sèches, comme d’autres montent des sirènes aux seins lisses. C’est ainsi que les week-ends de pleine lune, je […]


Les mères te mènent en voiture 2

Clac. Le bruit familier de la portière me fait sursauter. C’est un jour comme tous les autres, aujourd’hui je m’enfuis loin, sans but, sans rien, je m’enfuis enfin. Ou encore. Chaque matin, ils croient tous que je pars travailler dans cette voiture beige. Mais tous les matins, je me sauve loin de la meute assoiffée de mon sang. Ils se nourrissent de ma vie depuis le premier jour où ils sont se sont nichés dans mes côtes. Ils ont commencés par prendre mes vitamines, puis mon temps d’éveil, puis l’intervalle entre la portière et le mur, jusqu’à  engloutir l’espace qui séparait mon ventre du volant. Puis, ils sont sortis ensanglantés […]