Archives de l’année : 2016


Article sexiste 1

Article sérieux, très sérieux. L’homme idéal selon mes copines (imaginaires) « Il a le teint mat et une petite barbe douce » Déborah 35 ans, avocate en communication digitale Il a environ 30 ans, sportif mais  pas avec des pectoraux durs comme du bois. Il est bronzé de janvier à décembre. Son teint mat lui donne un style sûr de lui mais sans trop en faire. Il est fin mais pas maigre. Il porte une petite barbe douce, pas trop longue, bien propre sans résidus de nourriture ou de cigarette (lol). Il a le cheveux long et brillant mais pas trop. Il prend soin de lui mais ne sent pas le parfum […]


Chanson douce. Leila Slimani 5

Pour Noël, de nombreuses étrangetés sont venues s’emmêler au guirlandes de ma vie. J’ai même brisé un tabou. Tout a commencé, il y a quelques mois où j’ai cru soigner mon addiction aux livres. Plus précisément, la pile de livres non lu s’est mise à crier fort qu’il ne fallait pas acheter plus gros yeux que gros temps de lecture. Et j’ai écouté la pile, sans même m’apercevoir que la pile se consumait, prise à son propre son. Je gardais en moi l’écho de ce cri déchirant, injonction à ne pas faire de provisions. Je n’achetais plus rien. Comme une promesse d’alcoolique. Comme une thérapie d’anorexique. On ne guérit jamais. […]


Les sexes 2

L’instinct habitait la chair, et la chair était belle. L’instinct demandait sa part du Lion, et le Lion arrachait la cage. De vêtements, il n’en était point. De pommes mordantes, il n’y avait pas tant. De nudité, ils étaient. La chair montait en parfum, du sexe à la source, de la source à la queue, l’animal sentait le musc. Ma  bouche sur ton corps, ma bouche à ton cou, mon cou en arrière et des soupirs plein les poches. Mes mains partout, sans chemise ni rien du tout. Nu. Je te veux. Salive à la rondelle. Ongles courts. Poils ras. Chienne de salon pour la minute. Cochon pour la farce. […]


Les mères te mènent en voiture 2

Clac. Le bruit familier de la portière me fait sursauter. C’est un jour comme tous les autres, aujourd’hui je m’enfuis loin, sans but, sans rien, je m’enfuis enfin. Ou encore. Chaque matin, ils croient tous que je pars travailler dans cette voiture beige. Mais tous les matins, je me sauve loin de la meute assoiffée de mon sang. Ils se nourrissent de ma vie depuis le premier jour où ils sont se sont nichés dans mes côtes. Ils ont commencés par prendre mes vitamines, puis mon temps d’éveil, puis l’intervalle entre la portière et le mur, jusqu’à  engloutir l’espace qui séparait mon ventre du volant. Puis, ils sont sortis ensanglantés […]