10 astuces pour devenir un maître de pacotille 27


manara

Aujourd’hui, dans ma grande bonté, je vous livre 10 astuces incontournables, inoubliables et absolument formidables pour débuter comme Maître dans les relations D/s. Grâce à moi, vous trouverez la soumise de vos rêves.

1. Le choix du pseudo

Choisissez un pseudo classieux, beau et bien ficelé. L’idée est de ferrer une jolie femelle élégante, intelligente, prête à porter un bâillon boule rose paillette sans aucune réticence (ou juste une toute petite résistance pour avoir le plaisir de la punir avec une cravache que vous lui aurez demandé d’apporter, il ne faudrait pas que votre porte-monnaie ait trop à pâtir de vos goûts pervers et assumés comme tels).

Utilisez sans modération les mots  maître (pas Gims), monsieur, Grey, Shades, Fifty qui  seront PARFAITS.  Cependant,  il vous faudra rajouter un chiffre symbolique pour vous distinguer des 500 000 autres prétendants qui trainent leur guêtre sur le web. Ne vous inquiétez pas, choisir ce chiffre n’est qu’un détail. Avec un peu d’imagination vous utiliserez votre date de naissance, le numéro de votre département, votre âge (si vous n’êtes pas trop gâteux), ou le code de votre carte bleue.

2. Le choix de la photo

Faîtes sobre et élégant. Une chemise blanche, une veste de costume noire. Ne mettez pas votre visage, il faut que la proie (la future soumise consentante, pardon) puisse avoir le loisir de fantasmer. La cravate, c’est un must. Photo en noir et blanc obligatoire. Pas de vulgarité surtout. Si vous avez un peu de bide (après tout, votre activité professionnelle de prestige ne vous laisse pas  le temps de faire du sport à part celui en chambre, haha) vous pouvez aussi choisir la photo d’un mec en costume sur le net, bien foutu de préférence. Elles n’y verront que du feu. Regardez la couv de Fifty Shades of Grey, c’est la meilleure source d’inspiration.

3. Le choix des photos

Que ce soit pour votre bannière FB, les photos que vous publierez sur Twitter, les photos d’album de sites en ligne, etc., les meilleures sources d’inspiration sont  dans Manara, et Histoire d’O. Ces illustrations sont des valeurs sûres. Pour les autres photos, choisissez des photos en noir et blanc représentant des femmes en postures humiliantes (selon vos critères personnels). Que les femmes soient élégantes, qu’elles portent des bas et des talons vertigineux, qu’elles n’aient aucunes rides. Qu’elles soient imberbes, surtout. Ce dernier point est fondamental. Soyez glam, porno chic, bling bling parfois. N’oubliez pas non plus d’exhiber vos jouets : pinces à tétons, fouet, martinet, gode énorme, collier, cordes, écarteurs, menottes….

4 . Le choix du niveau langagier pour les correspondances

Le seul et unique conseil est d’utiliser un style langagier ampoulé, avec des nuances légèrement surannées et des pointes de pédantisme. C’est une manière de prouver votre pouvoir lié à la maîtrise parfaite de la grammaire, de l’orthographe, et des phrases alambiquées. Il faut qu’en quelques lignes votre future chienne comprenne que vous êtes un homme éminemment cultivé, précis et rigoureux. Vous vous devez à vous-même d’être irréprochable. Bien entendu, quand la soumise se sera confiée entre vos mains savantes, vous la traiterez de noms d’oiseaux. Mais, nous brûlons les étapes, et vous n’aimez pas cela. Il vous faut poser un cadre sans débordement possible.

5. Vous mettre en valeur

N’oubliez jamais de vous mettre en valeur, notamment en dénigrant les autres pseudos maitres. Vous, vous en êtes un vrai, un pur et dur. Vous, vous savez comment il faut faire, comment il faut s’y prendre avec les femmes. Ne tolérez aucune moquerie sur les relations D/s, aucune simplification du BDSM. C’est tellement plus complexe que ce que les non-initiés peuvent comprendre. Ayez des convictions fortes et ancrées comme par exemple : « Trop de personnes ne sont que des BSM, c’est à dire sans aucune véritable discipline ».

6. Les premiers échanges épistolaires

N’oubliez pas qu’il faut un peu de temps pour apprivoiser une femme. N’oubliez pas qu’elles sont bourrées de réticences bien qu’elles adorent se faire bourrer sans qu’elles n’osent se l’avouer. Alors prenez le temps. Expliquez-lui ce qu’elle ressent. Vous le savez bien mieux qu’elle. N’oubliez aucun cliché. La future soumise est souvent une femme cadre, débordée par son travail, qui évolue dans un monde d’hommes et qui, au lit, a besoin de retourner aux fondamentaux, à savoir se soumettre à un homme. Dites-lui que si elle croit vouloir garder sa liberté en couchant avec qui bon lui semble, ce n’est qu’une illusion. Plus la femme semble puissante, plus cela valorise votre ego. Ne l’oubliez jamais.

7. Donnez-lui rapidement des ordres

« Madame, ne portez pas de culotte aujourd’hui. Rappelez-vous que ce n’est pas pour votre plaisir mais pour le mien. »

Conseil Number One : ne pas faire porter de culotte à sa soumise est fondamental. Ne jamais sauter cette étape. Sinon, vous ne serez jamais un vrai maître.

8. Cessez donc de lire

… ce billet, si vous ne l’avez pas déjà fait. Définitivement, je vous caricature.

9. LE CONTRAT

Malheur, j’ai failli oublier de parler du contrat ! Bien entendu, on n’établit pas un contrat tout de suite. Non, il faut un peu de temps pour connaître cette femme qui s’est remise corps et âme entre vos mains et sous votre sexe tout puissant. Pas d’humour dans le contrat ! Mais fallait-il que je vous précise ce point ? Si vous êtes marié, n’oubliez pas de stipuler que votre soumise vous sera fidèle sauf si c’est vous qui l’envoyez se faire humilier chez un autre homme. Notez scrupuleusement les heures où elle peut vous contacter, genre à 13h00 ou entre 23h00 et 2h00. Il ne faudrait pas que bobonne ou que votre patron vous prenne la main sur la cravache. Ce serait une humiliation terrible pour vous.

10 . La soumise est en fait maître du jeu

Répétez à loisir cet adage. Faîtes en sorte que votre soumise en soit bien consciente. Rassurez-vous, vous êtes un si bon maître que jamais le syndrome de Stockholm se développera. Non. Vous vous créez le manque par des non-réponses, des silences, des absences, seulement pour le bien de votre soumise. Disparaissez du circuit pour des raisons « personnelles », cela augmentera la frustration de la soumise. Ayez plusieurs soumises, pour éviter de vous attacher trop à l’une d’elle et pour les mettre en compétition symbolique. Mais n’oubliez pas que la soumise est en fait le maître du jeu.

Conclusion :

Pour le collier, le dressage, le temps et la fréquence des séances, pour le sexe compris on non pendant la séance, pour la gestion des SMS, les photos de nude, il me faudrait un autre billet. Déso.

Vous êtes fin prêt pour la chasse à la soumise parfaite. Si vous souhaitez un coup de pouce, n’hésitez pas à demander à un maître installé, s’il n’a pas des soumises en rab.


Si tu as envie d'écrire, j'aurais plaisir à te lire

27 commentaires sur “10 astuces pour devenir un maître de pacotille

  • Emmanuel Créateur

    Mince j ai tout faux, je suis un maître en carton à défaut d’être un maître étalon. Tant pis je range mon fouet et les cordes dans mon sac Ikea et je vais continuer mes suspensions en forêt, les arbres ne se moquent pas, eux.

    ;-)

  • Raphaël

    Chouette, vous avez dressé un portrait parfait de moi-même.
    Si, si, je vous assure.
    :)
    Je suis pas peu fier.
    Maître Décadent ça le faisait grave ! D-Cadence Sensuelle tout pareil !
    :))

    • etoile31

      Et si je te disais que j’ai immédiatement pensé à Toi….. Et je n’ai pas encore tout lu…., mais mes grandes lignes, Oui!!!! Rhâââââââââââââââââââââââââ, j’adore!

  • Rose

    Qu’on les brûle ! :-)

    Ceci dit, plus le temps passe, plus je me dis qu’on devrait consacrer sa salive à rouler des pelles et quitte à parler de trous de balle (pardonnez-moi l’expression), autant le faire avec amour.

  • MarieTopic Auteur de l’article

    @Maitre Atable : bon appétit
    @Saraghina : là où il faut, c’est sur le pénis ?
    @Freyjalulla : vous voulez jouer à Guignol et le le Gendarme ? Je ferai le gendarme, ok ?
    @L.R : merci
    @Emmanuel Créateur : quand on a le prénom et le surnom de Dieu, on peut pas être du côté des Ni Dieu Ni Maître
    @Ellie C: c’est qui c’est « tout plein» ? T’en un à me prêter ?
    @Thstani1 : oui maître orthographique
    @Raphaël : je ne te crois pas, pas avant d’avoir mis ma main dans tes plaies
    @MarieH2O : aîe euuuh !
    @Rose : on peut aussi user sa salive sur les trous de balles –> je sors (ah ben non c’est mon blog)
    @Oxelie : de Dior (pardon :( )

    • Raphaël

      Mais ça fait mal une main dans mes plaies ? J’ai rien fait moi d’abord ! Je t’assure que je peux valider amplement les 10 points que tu as dressé, enfin 9 parce que le 8 compte pas. Ceci étant, je ne vois pas quel mal y a jouer/être un maître de pacotille, à jouer/être une soumise qui apprécie les maîtres de pacotilles. Je ne vois pas non plus ce qu’il y a de bien à jouer/être un maître pur, un vrai de vrai, ou une vraie soumise. Dans le mal comme dans le bien, ce qui compte c’est ce que chacun en retire, non ?

    • Rose

      @MarieTopic : Sourire, oui… aussi. Mais l’user à bon escient alors.

      C’est certain que c’est plus facile de décrocher la mention « maître de pacotille » que « Best Master of the Universe ».
      Au fond, j’aimerais bien lire ça chez les filles qui aiment être dominées… qu’elles appellent le type Maître, Monsieur, Bidule chouette ou P’tit con… j’aimerais lire ce qui fait que deux personnes font ou pourraient faire la paire dans ce domaine. J’aimerais lire ce qu’elles attendent réellement. J’aimerais lire ce qui feraient qu’elles se laisseraient aller à donner du Maître, non pas par un sens stupide des conventions ou parce que l’appellation pourrait suffire à les faire planer -et ce peu importe le type- mais parce que ça leur brûle la bouche malgré elles. J’aimerais le lire par curiosité.

      • MarieTopic Auteur de l’article

        Je pense, Rose, que des blogs de soumises ne manquent pas comme les Nuits de Sophie, Clarisse Calliopé, L’Onirique pour ceux que je lis régulièrement
        Ici, je ne fais que la caricature

  • chilina

    Il y a juste une petite chose qui me chiffonne, en plus du ton de ce billet qui fait bien sourire …N’est ce pas à la soumise en devenir de se choisir un maitre et non le contraire ? Et là, le futur-ex-maitre n’est plus le chasseur mais bien le gibier !
    Pour le reste un peu (bcp) de l’avis de Raphaël, si bien sur on exclu les dégâts que tous les pseudos maitres peuvent faire
    Dis moi Marie, tu a goûté un de ces maitres de pacotille pour si bien les connaître ?
    Parce que oui, ils sont vraiment amers !

    • MarieTopic Auteur de l’article

      Je les ai croisés sur le net, je les ai observé.
      Et je crois que l’humour est une manière de mettre la vie à distance

      Quand au choix de la soumise, sûrement.

  • Sir John

    Excellent. Vous eussiez pu retirer « de pacotille » de votre titre! J’aurais aimé lire les commentaires…
    Certains confondent toujours l’ombre avec le soleil!
    S.J.
    PS : vous vous êtes trahie dès le début en oubliant le « M » majuscule.

    • MarieTopic Auteur de l’article

      C’est effectivement @Sir John, un non-oubli de ma part, un acte délibéré que ce m minuscule

  • kardec

    « Tout dépand comment nous le regardons »
    Je suppose que je n’aime pas être appelé « Maître » parce que je ne melange pas les rôles de soumissions avec la passion réel.
    Une soumise en a besoin, une Dominatrice aussi et plus si elle D/S
    Et celui qui se fait appeler « Maître » c’est du 24/24h tout simplement.
    Pourtant j’ai fait des films BDSM, et celui qui est le plus connu est « le Betisier » lol
    Par contre c’est vrai certaine astuces que tu as écrits me donne de idées, exemples: Je vais m’amuser a mettre mes photos de gadgets, puisque elles me disent que j’ai une vraie boutique de jouets à cause de mon imagination débordant!
    Ah oui pour mes fautes je m’en tape, la définition d’être un dyslexie agraver, ne donne pas la culture!
    Tien je te colle un de mes articles et toi tu me diras ou tu as l’impression d’être dedans!

    Ce post, est ni un jugement, ni une critique, seulement des faits tel que je les vois à travers les gens!
    C’est seulement mon opinion rien de plus!

    Beaucoup de personnes croient qu’une âme d’artiste « ils ou elles », c’est un peintre, un musicien, un dessinateur, etc…
    Non! Ce n’est pas ça automatiquement
    Une âme d’artiste, ca peut être dans le bois, la décoration, la calligraphie, les homos, les lesbiennes, les efféminés, les excentriques, etc…
    C’est grâce à leurs arts et de leurs cultures qu’on les reconnaîts.

    Mais souvent, très perfectionnistes dans leurs arts, ils adorent la perfection à leurs yeux, sinon elles suppriment tout pour le refaire

    D’abord, ils font,
    Le brouillon
    Le complet « Là beaucoup de personnes ne comprennent pas, pourquoi il détruit celui-là »
    Ensuite le dernier souvent la perfection à leurs yeux

    Souvent dans les commentaires de blog ou de messages privés, on voit une différence avec un homme ou une femme ceux qui ont une âme d’artiste
    Message direct, souvent mais un peut excentrique et sincère
    Comme une différence entre une logique artistique et une logique industrielle… non ?

    Attention aux fausses âmes d’artiste en photo, souvent ce ne sont que des modèles, elles aiment les belles photos, mais aucun art réellement chez elles.

    Les âmes d’artistes se posent beaucoup des questions sur eux-mêmes ou autres!
    Cherchent toujours des échappatoires pour se vider et on besoin des yeux des autres comme pour les démonstrations de dessins, blings, écritures, leur coter féminin ou masculin etc…

    Elles ont souvent un don différent, certain le savent, le développe avec le temps et d’autres ne veulent pas en parler comme un tabou, d’autres s’imagines qu’ils sont unique et supérieur aux autres!

    Elles ont beaucoup envies de connaître d’autres sensations forte, comme des sports à l’extrême ou le sexe (Souvent dans le BDSM) !

    Mais malheureusement la plupart sont égocentriques, elles ne voient que leurs arts et refusent de regarder celle des autres.
    Elles sont souvent frustrés parce qu’elles ne regardent que leurs nombrils et le pire, c’est les premieres à se plaindre que les autres ne pensent qu’à eux. Sans se rendre compte qu’elles font exactement ou pire que les autres qui se plaignent
    D’où leurs naïvetés, eh oui mesdames et messieurs quand on est naïf, souvent c’est à cause qu’on ne s’intéresse pas aux autres et de leurs expériences, elles se disent « ça ne m’intéresse pas » et souvent fait les mêmes erreurs que leurs propres amis et elles se disent, « mais pourquoi on me l’a pas dit ». Mais on lui a dit mais elles n’ont pas écouté et ne s’en souvienne même plus!B)

    Mais comme elles ont une culture souvent ouverte, quand vous leurs dites qui sont qu’elles sont égocentriques, si ça vient d’une personne qu’elles estiment, il y a peut de problème par la suite.
    Il ne faut surtout pas leurs en vouloir de leurs égocentrécité qu’elles ont, souvent ce n’est qu’une question de temps, pour qu’elles s’en rendent compte

    Maintenant vous savez pourquoi j’aime les âmes d’artistes. Le plus dur, c’est de trouver une âme d’artiste qui s’intéresse aux autres et cela signifie souvent qu’elles ont du réciproque sexuelle et qu’elles cherchent l’extase d’eux-mêmes et leurs partenaires. Souvent plus à leurs partenaires qu’a eux-mêmes, d’oû leurs souffrance interne de ne pas trouver des partenaires idem a eux en réciproque.

    Et je dis à ceux qui se croit naïf
    Vous aimez votre bulle, vous pleurez parce que les autres vous font du mal
    Mais n’oublier pas la chose la plus importante, si vous voulez que votre partenaire accepte votre « bulle », commencer déjà à accepter la leur. C’est votre plus grand défaut en général et vous souffrez sans même vous rendre compte que c’est vous le problème et non de votre partenaire!

    Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression qu’il y’a plus de femmes que d’hommes qui ont une Ame d’Artiste :((

    Kardec

    « Nous recherchons l’amour et le désir, mais souvent ils ne sont pas compatibles!
    Nous avons l’impression que c’est impossible de trouver l’un des deux, alors les deux réunis…
    Alors quand nous trouvons l’amour, nous le gardons, mais une partie de nous-mêmes nous dévores et plus le temps passe plus cette souffrance s’agrandie! »